Le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) est le trouble le plus diagnostiqué durant l’enfance.
Il perdure dans 50 à 80% des cas à l’adolescence et même dans 30 à 50% de l’échantillon initial à l’âge adulte (Barkley, 1997).


L’attention est normalement changeante et fluctuante.
Etre inattentif est un comportement banal, traduisant simplement le désintérêt et la fatigue.
Mais cela peut aussi refléter une autre difficulté psychologique et/ou cognitive.
Diagnostiquer le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité requière une synthèse indispensable de plusieurs éléments.
La synthèse de la précocité des symptômes, des plaintes et répercussions dans le comportement de la vie quotidienne et/ou scolaire, des évaluations spécifiques neuropsychologiques sont indispensables pour affirmer le diagnostic.
Car le trouble de l’attention constitue un facteur de risque pour développer des échecs scolaires, des relations sociales et familiales insatisfaisantes et conflictuelles, des problèmes de conduite.
La qualité de vie du sujet est très dégradée, de même que celle de son entourage proche. Cette spirale d’échec et de piètre estime de soi ne peut être interrompu que s’il est fait un diagnostique précoce et fiable débouchant sur des propositions d’aides efficaces.


Comment puis-je aider l’enfant ou l’adulte diagnostiqué TDA/H ?


Ma démarche consiste de conduire l’enfant ou l’adulte à la prise de conscience de son trouble, à une compréhension de ses mécanismes ainsi qu’aux comportements que celui-ci engendre.
Apprendre à contrôler son attention est un enjeu essentiel pour chacun.
Le travail porte sur la connaissance de soi, de son propre fonctionnement cognitif et de la gestion de son intensité attentionnelle.
Cette prise de conscience permet également à l’entourage de mieux comprendre la personne diagnostiquée TDA/H.
En pratique, l’apprenant devra repérer les signes marquant une diminution de son attention, de mettre en place des stratégies afin de retrouver ses capacités attentionnelles pour que la tâche à accomplir ne soit pas impactée.

La sélection, la flexibilité, l’inhibition seront entraînés à l’aide d’exercices ludiques et sous forme de jeux.
Tout au long de la journée, il va falloir sélectionner, parmi toutes les informations présentes, celles à traiter en priorité en fonction de la demande et du but à atteindre.
Pour cela, il va falloir orienter son attention, sélectionner la cible à atteindre et inhiber les éléments non-pertinents.
L’attention sous toutes ses formes est un phénomène coûteux car celle-ci est sollicitée tout au long de la journée.
Organiser son travail, ses devoirs, son matériel, son cartable… peut devenir difficile et conflictuel.
Des outils et stratégies seront proposés permettant de planifier le quotidien, les activités, le travail professionnel, le travail scolaire, les devoirs… dans le but de gagner en autonomie.


A quel moment un traitement médicamenteux est nécessaire ?
Le traitement par Méthylphénidate doit impérativement être instauré par un médecin spécialiste des troubles du comportement de l’enfant et/ou de l’adolescent, et faire l’objet d’une surveillance régulière par ce médecin.
(Agence nationale de sécurité du médicament et de la santé (2017) Répertoire des Spécialités Pharmaceutiques).
Le médicament n’est prescrit qu’après échec des traitements non médicamenteux (tels que conseils et thérapie comportementale).
Il améliore l’activité de certaines parties du cerveau qui ne sont pas assez actives contribuant à améliorer l’attention (durée d’attention), la concentration et à réduire les comportements impulsifs.
Le médicament est prescrit dans une prise en charge globale comprenant généralement des mesures psychologiques, pédagogiques et sociales.



« Déplacer son attention, c’est choisir le monde que l’on veut introduire dans son propre monde interne. »

A. Berthoz, 2003